RENCONTRE AVEC STEPHANIE BENSON

Le vendredi 9 mars,

Trois classes de 4^ème se sont rendues au salon du polar à Bon-Encontre (voir article précédent), et nous vous annoncions le récit prochain de ces rencontres.

Cette semaine, premier épisode : les 4^ème1 et Stéphanie Benson.

Les élèves ont pu poser des questions sur son métier, la littérature policière, ses oeuvres et Madame Benson a répondu aux questions avec beaucoup de gentillesse et de disponibilité.

Je laisse la parole à Romain...

Arthur

« Nous sommes partis de Dangla à 8h10 en bus. Lorsque nous sommes arrivés à Bon-Encontre, au salon du polar, nous sommes directement allés dans une salle. Ensuite Stéphanie Benson est arrivée.

Là nous avons commencé à lui poser des questions. Elle nous a dit qu'elle était très bavarde et qu'elle changeait vite de sujet. C'est vrai. Elle était très sympathique et humoristique avec nous.

Lorsque nous avons posé des questions sur son métier elle a dit que jeune, elle n'avait jamais envisagé de devenir écrivain. Elle nous a dit qu'un écrivain (excepté les écrivains plus médiatisés) ne gagnait pas beaucoup d'argent: 3 à 7% du prix du livre hors taxes... Mais elle trouve que c'est un vrai métier car il y a énormément de technique à avoir. Elle adore son métier et nous a dit que du moment où elle avait un stylo et un bout de papier à la main elle se sentait bien.

Stéphanie Benson est née à Londres en 1951, sa famille est anglaise mais ses oeuvres sont écrites en français, donc peu de membres de sa famille peuvent lire ses oeuvres. Mais elle demande souvent à ses enfants de les lire et de lui faire une critique, avant d'envoyer les manuscrits chez l'éditeur.

Dans son métier, elle ne se met pas trop de contraintes: elle ne se lève que vers 10h quand elle le peut! Mais elle peut aussi travailler très tard...ou très tôt, jusqu'au petit matin...

Elle nous a dit que pour elle, le matériel est très important: elle a son bic cristal noir, pointe moyenne, et ses petits cahiers de brouillon avec couverture souple!

Elle utilise son métier pour poser aux gens des questions sur la société. Elle adore le Seigneur Des Anneaux, car elle trouve que de pouvoir créer un autre monde avec ses personnages et une autre langue c'est: "Hallucinant !" Elle nous a dit que ça c'était le sommet de l'écriture!

Lorsque nous lui avons posé des questions sur ses oeuvres elle nous a dit qu'elle ne les relisait jamais. Aussi, elle trouve que co-écrire est très difficile.

Elle trouve que le succès ce n'est pas les chèques, c'est par exemple une personne qui vient vous voir et qui vous dit que votre livre est super, que ça l'a bouleversée toute la nuit.

Stéphanie Benson nous a confié que même si elle adore le cinéma, les oeuvres qui sont souvent adaptées sont en deçà du livre. Elle trouve que adapter une oeuvre au cinéma ou bien à la télé est très compliqué.

Cet écrivain n'a pas de préférences pour ses oeuvres. Elle aime aborder les thèmes de la violence, de la drogue, de la maltraitance, des problèmes « de société » en général, pour mettre en question les actions de l'homme.

Finalement elle nous dit que nous avons été un très bon public et que c'est important pour elle de voir des gens qui s'intéressent à son métier :elle sait grâce à cela à quoi lui sert son métier:faire plaisir au public et se faire plaisir en écrivant.

Nous sommes repartis pour le collège Paul Dangla vers 10h30 : la rencontre était terminée. »

...La semaine prochaine, rencontre avec Eric Corbeyran...