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Spectacle "Yes ouïe can" par de vrais foreilleurs, le 14 octobre

Un spectacle de qualité... bien plus que les photos !

3èmes et 5èmes attendent l'ouverture des portes du "Théâtre côté cour"

Une entrée en scène TONITRUANTE !

De la musique souvent très BRUYANTE !

Tous les appareils musicaux sont possibles... y compris la meuleuse qui fait des étincelles!

Le RAP pour d'écrire l'inhumaine condition des travailleurs dans le bruit...

Une maquette d'oreille en trois partie : l'entrée de "la partie externe" tout d'abord

La paroi figure le tympan, qui sépare l'oreille externe de l'oreille moyenne

Trois petits osselets dans l'oreille moyenne : marteau, enclume et étrier, pour transmettre la vibration sonore.

Trop de bruits: l'oreille interne "explose" et les ennuis peuvent commencer... (surdité partielle ou totale -hypoacousie-, acouphènes -sifflements internes-, hyperacousie -sensibilité douloureuse au moindre bruit, même très léger)

La troupe des "foreilleurs" (???) salue avant de répondre aux questions du public. Sympa, drôle, inattendu dans le matériel, simple et concret dans les explications, parfois un peu "canaille..." c'est un spectacle que les collégiens de Mézin disent avoir apprécié.

 

Quelques commentaires plus argumentés sur les "RAVAGES du BRUIT"

Les ravages du bruit

Dans notre ère audiovisuelle, l'oreille trop sollicitée par des niveaux sonores démesurés est ignorée, agressée, abîmée. Pourquoi l'audition n'est-elle pas respectée, protégée ?

Pourquoi les enfants de primaire savent-ils parfaitement qu'il faut se brosser les dents trois fois par jour et ignorent-ils tout des précautions à prendre pour préserver leur capital audition ? Les conséquences d'une mauvaise hygiène dentaire sont sans commune mesure avec les conséquences d'une maltraitance de l'audition !

Car l'excès de bruit peut entraîner des séquelles terribles et irréversibles : la surdité, mais aussi les acouphènes et l'hyperacousie.

Les ravages du bruit
Dégâts engendrés par l'excès de bruit

Surdité

La première des conséquences possibles de la surpuissance sonore est la surdité (ou hypoacousie) : les sons trop forts détruisent les cellules cillées de l'oreille interne.

Les sons aigus sont les plus dangereux et les fréquences aigues de l'audition les premières touchées par la baisse d'acuité auditive.

Si la baisse d'audition frappe des fréquences inférieures à 4000 Hz, la compréhension de la parole est altérée.

Acouphènes

Les acouphènes sont des sifflements ou des bourdonnements d'oreilles, entendus dans une ou deux oreilles ou bien dans la tête en l'absence de source sonore dans le milieu environnant.

Les acouphènes peuvent être objectifs ou subjectifs.

L'acouphène est objectif si il peut-être entendu par d'autres personnes que la personne qui en souffre. Il s'agit de cas peu nombreux dans lesquels les bruits résultent soit d'anomalies vasculaires soit de contractions anormales des muscles de la sphère ORL, soit de défauts structuraux de l'oreille interne.

Dans le cas contraire il s'agit d'acouphène subjectif dont l'origine peut se situer à différent niveau des voies auditives, depuis le conduit de l'oreille externe jusqu'au cerveau. Cependant l'origine la plus fréquente est la cochlée (oreille interne).

L'acouphène peut survenir à n'importe quel âge. Il s'accompagne souvent de perte auditive sur les fréquences aigues liée au vieillissement (presbyacousie), mais est également provoqué par l'exposition au bruit d'origine professionnelle (tôleries, chaudronnerie, filatures, verrerie, etc.) ou durant les loisirs (concerts et orchestres, discothèques, chasse, tir, baladeurs etc.).

L'acouphène n'est pas une hallucination auditive. Il est la conséquence de la production d'un signal nerveux anormal à un quelconque niveau des voies auditives qui est interprété comme un bruit lorsqu'il atteint le cortex auditif.

Les acouphènes peuvent prendre différentes formes :

 

  • Ce peut-être des sifflements, des ronronnements, une soufflerie, etc.
  • Ils peuvent être composés de 1, 2, 3, 4 ou 5 sons... parfois 10... parfois 50 ou plus !
  • Ils peuvent être perçus sur une oreille ou sur les deux en même temps, ou pire encore dans toute la tête.
  • Ils peuvent être plus ou moins diffus et violents.

Le degré de souffrance est bien différent en fonction de l'intensité de l'acouphène. Ainsi, un acouphène de 10 dB (brise dans les feuilles) sera beaucoup plus facilement supporté qu'un acouphène de 60 dB (conversation animée).

Hyperacousie

L'hypersensibilité sonore a deux appellations: l'hyperacousie et l'hypersonie.

Souffrir d'hyperacousie, c'est percevoir les sons plus forts qu'ils ne le sont vraiment.
Certaines cellules cillées de la cochlée ont pour fonction d'atténuer les sons trop forts. Ces cellules peuvent être endommagées ou déréglées (hyperacousie), ou encore détruites (recrutement).

Certaines personnes souffrant d'hyperacousie sont intolérantes au bruit d'un appareil particulier ou au timbre d'une voix. Certaines sont excédées par tous les bruits extérieurs qui dépassent le murmure. D'autres ont l'impression d'entendre trop bien même si la perte auditive mesurée chez eux écarte cette possibilité.

On peut également présenter une hypersensibilité sonore sans perte d'audition.

Cette hypersensibilité peut s'accompagner de douleurs auditives (hyperacousie douloureuse).

Les ravages du bruit
Echelle du bruit

Le danger d'une exposition au bruit dépend de deux facteurs :

  • le niveau sonore,
  • la durée d'exposition.

Plus l'intensité et la durée d'exposition sont élevés, plus le risque de lésion de l'audition augmente.

Le son commence à être pénible à partir de 75 dB et il est dangereux à partir de 85 dB.

Or la douleur auditive n'apparaît qu'à 120 dB : de 85 à 120 dB, l'oreille est menacée de lésions irréversibles sans que l'on puisse s'en apercevoir !

L'échelle suivante montre les limites acceptables d'exposition au bruit pour une oreille normale : s'il est possible de travailler 8 heures par jour dans un environnement à 85 dB, être exposé plus de quelques secondes à une intensité de 120 dB c'est risquer un traumatisme auditif !

 

Niveau sonore Durée maximale d'exposition par jour
85 dB 8 heures
88 dB 4 heures
91 dB 2 heures
94 dB 1 heure
97 dB 30 minutes
100 dB 15 minutes
103 dB 7 minutes et 30 secondes
106 dB 3 minutes et 45 secondes
109 dB 1 minutes et 52 secondes
112 dB 56 secondes
115 dB 28 secondes
118 dB 14 secondes
121 dB 7 secondes

Source : la protection des travailleurs contre le bruit - Editions ANACT, 1992

Les ravages du bruit
L'excès de bruit omniprésent

Au travail

Le bruit est très présent dans le monde professionnel, en particulier dans l'industrie. Ce sont les métiers liés au métal les plus touchés (chaudronnerie, forge, tôlerie) mais aussi les scieries, verreries et industries de tissage.

Les secteurs du BTP et du transport sont également particulièrement exposés au bruit. Chez les conducteurs de poids lourd, le déficit auditif est en moyenne de 20 dB.

Les musiciens sont aussi très menacés. c'est vrai pour la musique amplifiée et dans une moindre mesure pour la musique classique (percussions, cuivres). Une étude française montre que sur 400 musiciens de rock, 70% souffrent de troubles auditifs !

Dans les loisirs

Baladeurs

Les risques des baladeurs sont les seuls à avoir fait l'objet d'une médiatisation et les premiers à avoir donné lieu à législation. Utiliser ces appareils est pourtant moins dangereux que de fréquenter concerts de rock et discothèques, car l'utilisateur peut contrôler le volume sonore auquel il est soumis.

Cependant, l'écoute d'un baladeur à une puissance sonore excédant 85 dB peut produire des troubles auditifs durables. Une personne utilisant un baladeur plus d'une heure par jour expose son audition à des risques et à une fatigue auditive.
Un arrêté du 24 juillet 98 du Ministère de la Santé limite la puissance sonore maximale de sortie des baladeurs à 100 dB. (Art 4). Il impose d'autre part une étiquette lisible, non détachable, portant la mention "A pleine puissance, l'écoute prolongée d'un baladeur peut endommager l'oreille de l'utilisateur" (Art. 5).

L'utilisation des lecteurs de CD portables apporte un risque supplémentaire du fait de leurs performances plus élevées que les baladeurs classiques (meilleure rendu des aigus, qui sont les plus dangereux).

Concerts et discothèques

Les niveaux sonores en boîtes de nuit ou discothèques sont généralement très élevés : des valeurs atteignant 100 à110 dB en moyenne, avec des maximums de 115 voire 120 dB.

Pour les concerts, la situation est plus dramatique encore : un concert de rock dépasse souvent les 120 dB. Des puissances encore plus démentes ont parfois été mesurées : 138 dB devant la scène et jusqu'à 139,5 dB à proximité des baffles (équivalent sonore d'un turbo réacteur au banc d'essai !).

Comme le montre l'échelle du bruit, rester 2 heures exposé à de tels niveaux sonores conduit nécesairement à des lésions auditives.

On sait par exemple que 10 à 15 % de personnes exposées à des niveaux de 110 dB pendant une minute subissent des altérations irréparables de leur audition.

Quand on connaît les effets de la surpuissance sonore et les conséquences des traumatismes auditifs sur l'existence des victimes, on peut affirmer que de telles pratiques sont réellement criminelles !

Que font les pouvoirs publics ?

Un décret de mars 1997, se référant aux discothèques "limite" la pression acoustique à un niveau moyen de 105 dB. Quant aux concerts, un décret de décembre 1999 "limite" le niveau sonore à 105 dB en moyenne et 120 dB en crête.

La législation ne protège pas des risques car elle fixe des seuils dangereux : les concerts et les discothèques font des handicapés en toute légalité !

Cela est d'autant plus révoltant que les spectateurs sont exposés à ces risques à leur insu : aucune prévention ou mise en garde n'est effectuée, que ce soit par les organisateurs de concerts ou de soirées, les pouvoirs publics ou les médecins !

Diffuser ces informations, alerter le public et le pouvoir, faire changer et respecter la loi, obtenir la reconnaissance et l'indemnisation des victimes : tels sont les combats de l'APTA.

(documents trouvés sur le site de l'APTA : Association de Prévention des Traumatismes Auditifs)

Nombreux autres conseils et témoignages sur ce site. Un conseil : une coupure peut cicatriser, une dent peut être soignée ou remplacée, mais un traumatisme auditif risque fort d'être irréversible et lourdement handicapant. Le CAPITAL AUDITIF ne se rachète pas!

 

 

 

 

 

 

 

 

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