Cette action de solidarité est parrainée par Mme l'Inspectrice d'académie au niveau départemental et organisée par la Fédération des ¼uvres Laïques. Le collège de Mézin l'intègre dans son Projet éducatif, au titre des actions sociales, humanistes et solidaires, c'est-à-dire l'un des 3 piliers du Développement Durable.

Le Livret de Compétences mis en place dans tous les collèges doit permettre d'attester de compétences sociales et civiques, ainsi que de capacités d'autonomie : cette action contribuera à leur validation .

Pour mettre en place cette campagne nationale, c'est le Principal lui-même qui est passé dans les 6 classes choisies, afin de lui donner la solennité nécessaire; il a assuré de même le reste des opérations d'affichage, relance, collecte, etc.

Son intervention a porté sur le sens de cette action, c'est-à-dire sur les valeurs de solidarité. Après avoir rappelé que le droit aux congés payés des adultes est récent et qu'il a mis en évidence des enfants qui ne bénéficiaient pas de vacances, il a rappelé les grandes réalisations solidaires de l'avant-guerre, dont la JPA - Jeunesse au Plein Air - en 1938 par des enseignants le plus souvent (la fédération du Lot-et-Garonne étant une des premières à s'organiser). Nombreux parmi ses dirigeants ont fait partie de la Résistance aux Nazis et à Vichy qui ne prônaient pas ces valeurs de solidarité, mais celles des inégalités entre individus et races, et certains des responsables JPA y ont laissé la vie. Dès 1946, la JPA a recommencé à s'organiser et le Lot-et-Garonne a été à la pointe une nouvelle fois, en organisant des camps de vacances, des colonies, des centres divers, qui existent toujours pour une partie d'entre eux.

La solidarité aujourd'hui engage à moins, mais c'est toujours une valeur humaniste opposée à l'individualisme et à l'idéologie "du chacun pour soi", au risque d'oublier ou d'écraser l'autre.

Les consignes présentées aux élèves :

- être volontaire pour cette action, donc avoir le droit de refuser d'y participer, et d'en ramener les vignettes invendues ;

- ne demander à prendre en charge qu'un nombre de vignettes dont on pense qu'elle peuvent être vendues (maximum 5 à la 1ère distribution, d'autres pouvant se rajouter) en identifiant mles personnes que l'on pense pouvoir convaincre;

- recommandation précise : ne pas vendre à son père ou sa mère (mais leur en parler), ni en acheter soi-même (il faut faire un acte vers autrui), ni à une personne pas ou peu connue (il faut pouvoir en parler en confiance et s'apprêter à répondre à des questions). Il s'agit d'un vrai acte militant, porteur de sens, pas d'une collecte à tout prix.

Le message devait porter sur la solidarité, sur la "Convention des droits de l'enfant", sur le droit aux vacances pour tous et le rôle de la JPA pour faire exister ce droit depuis 1938, sur les inégalités sociales (25% des enfants ne partent pas en vacances en France). Des informations plus précises ont été données sur ces différents points.

La réussite a été au rendez-vous du sérieux mis par les collégiens à se préparer à leur rôle d'ambassadeurs de la solidarité. A la fin de la première semaine, de nouveaux échanges ont permis de raviver le message. Les collégiens les moins engagés ont été entraînés par ceux qui ramenaient déjà les produit des leur collecte, en précisant les personnes qu'ils avaient sollicitées. Des vignettes invendues ont été rendues et redistribuées à des volontaires plus audacieux.

Les résultats ont été communiqués dans l'ensemble du collège et auprès des adultes qui y travaillent : tout le monde a partagé la fierté de cette action solidaire, en se préparant déjà à la prochaine ; "La Course contre la Faim" est programmée, avec la visite de volontaires de l'ONG ACF (Action Contre la Faim), le 5 avril.