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Les 4°1 et la littérature fantastique

Eléonore...

Lettre d'un scientifique

Docteur Laporte,

Puisque vous me l'avez demandé, je vais vous écrire le récit de ma misérable vie. J'ai confiance en vous, je sais que vous savez....

Je savais qu'un jour, j'allais réaliser quelque chose de « grand », mais j'aurais préféré que ce soit d'un autre genre. Non...je ne savais pas. Mes quatre frères mènent tous une existence normale, mes parents sont ordinaires ; je suis parti de chez moi dès ma majorité car je sentais que cette vie n'était pas faite pour moi, j'étais différent. J'ai fait des études scientifiques, qui ne m'ont d'ailleurs jamais posé de difficultés. Et j'ai rapidement ouvert mon propre laboratoire.

Très vite, je fus fasciné par la mort. Je voulais comprendre. Je crois que cette obsession remonte à l'époque où je devais assister à des dissections. La curiosité scientifique laissa vite la place à l'interrogation presque philosophique : comment peut-on mourir ? Et je me mis à chercher une sorte d'antidote à la mort. Après des mois, et même des années de recherches ininterrompues, je réussis... Oui je le dis haut et fort : je réussis ! J'étais un dieu, j'avais recréé la vie !

J'avais tenté l'expérience sur une souris morte il y avait peu. Je lui injectai le produit que j'avais mis au point, et elle reprit vie.

Mais sa vie était différente... Je ne sais pas comment dire, mais elle semblait « ailleurs », à côté de ses gestes, de ses mouvements de souris. Elle semblait « triste ». Et quelques heures après, elle regarda le sol depuis la table, me regarda, et... je n'ose l'écrire...elle sauta.

Je ne suis pas fou !

Je me fis alors la promesse de reprendre tous mes calculs depuis le départ. Je rangeai mon matériel, et je m'apprêtais à ranger la fiole contenant le produit quand elle m'échappa des mains. Ce fut très étrange, l'espace d'un instant, je crus que quelqu'un ou quelque chose la soulevait... et le contenu fut déversé sur mon visage.

Mon Dieu ! Puis-je poursuivre mon récit ? Oui je le dois. Et j'ai confiance en vous. Je ne suis pas fou !

Depuis que j'avais fait cette tragique expérience sur la mort, je subissais une sorte de dérèglement de mes sens .

Un jour, alors que j'étais allé voir ma mère - elle travaille à l'hôpital du centre - il se passa un phénomène étrange. Nous étions aux urgences, et les couloirs étaient encombrés. Je me souviens avoir senti ma main frôler celle d'un homme allongé, les yeux clos, et tout à coup, les appareils posés à côté de lui se mirent à sonner et à vibrer, l'homme ouvrit les yeux et murmura quelque chose. Tout le monde accourut et j'entendis le médecin dire « Mais comment est-ce possible ? Il était dans un coma irréversible ! » Un instant je l'avoue, je crus que c'était moi qui l'avais réveillé, cela semble absurde je le sais, mais l'espace d'un moment je me demandai si je devais me réjouir ou m'inquiéter...Je pensai à cette maudite expérience.

Quand je rentrai chez moi je ne me sentis pas très bien : ma tête tournait, j'avais chaud, je pris un cachet d'aspirine et m'allongeai.

Mais une drôle de sensation s'empara de moi. Mes membres se mirent à trembler. Et puis, plus rien, plus de mouvements, plus de bruits, plus de ... sensations.... Cela dura quelques minutes. Je repris mes esprits. Je me levai, pris un verre d'eau fraîche, alors que je n'en avais pas envie. Mais que se passait-il? Mon corps ne répondait plus ! Peu à peu, je pus reprendre le contrôle de mes gestes, j'allai vers le miroir, et là, horreur ! L'arcade de mon ½il gauche était fendue et du sang coulait. Mes vêtements étaient déchirés et imbibés de cet affreux liquide rougeâtre. Sur mon cou, une cicatrice récente. A la vue de cette balafre je me sentis mal et je tombai par terre.

Quelques instants plus tard, je me réveillai. Mais que s'était-il passé? Que s'était-il passé pendant ces instants de silence. Je ne l'expliquai pas.

 

Après tous ces événements, je décidai de prendre quelques jours de repos dans un charmant petit hôtel appelé l'Hôtel des Cerisiers, situé au bord de l'océan dans la station balnéaire de Cabourg. Arrivé sur la côte, je fus tout de suite séduit par cette ville. L'atmosphère qui y régnait était très chaleureuse. Les rues étroites étaient tapissées au sol de pavés qui incitaient à une déambulation calme et rêveuse. Je mis un certain temps à trouver l'hôtel des Cerisiers et en arrivant, je fus très surpris car l'hôtel n'avait rien de semblable avec son nom. Je m'attendais à un hôtel assez gai, printanier, reposant mais il était plutôt mélancolique, non, pas mélancolique, plutôt sombre, un peu sordide et... je ressentis comme un frisson que je chassai rapidement et j'entrai dans l'hôtel. Il n'y avait personne. Au dessus de la réception, sur le mur, étaient accrochées des photos qui montraient des visages souriants de vacanciers des saisons précédentes. Ces images chaleureuses me permirent de chasser définitivement la mauvaise impression que l'hôtel m'avait faite. Je pensai à la plage, aux spécialités locales, et décidai que je passerais des moments agréables.

La deuxième nuit, je déambulais dans le couloir de l'hôtel car j'avais du mal à trouver le sommeil, sans doute à cause de la chaleur de la journée. Dehors la pluie et le vent ne faisaient plus qu'un et l'orage les accompagnait. Alors que les lumières du couloir éclairaient déjà à peine plus que les rayons d'un croissant de lune, elles commencèrent à grésiller puis s'éteignirent. Heureusement je me trouvais à côté d'un candélabre posé sur un meuble en chêne ciré ; je tâtonnai et trouvai dans un des tiroirs une boîte d'allumettes. J'allumai les bougies. La lune elle-même s'endormit. Je tendis le candélabre devant moi et .... à ce moment précis, une femme apparut, puis disparut... comme une ombre... comme un fantôme. Ce phénomène étrange ne dura que quelques secondes, mais son visage resta dans ma mémoire. Il y est encore d'ailleurs.... C'était une femme brune aux yeux d'or, ses dents étaient d'un blanc éclatant, ses cheveux brillaient comme la rosée matinale, elle était grande. Je ne sais comment je réussis à retrouver mes esprits, à regagner ma chambre et à dormir un peu, mais je me réveillai complètement apaisé.

Mais j'avais déjà vu cette femme ! Je l'avais vue sur l'une des photos du couloir, en bas à la réception. Je descendis et cherchai son visage. Je retrouvai la photo sur laquelle je l'avais vue l'avant-veille, mais elle, elle n'était plus là. Je commençai à trembler de peur, ce n'était à n'en plus rien comprendre - d'abord la femme ensuite la photo! - La nuit suivante le phénomène étrange se reproduisit, puis l'autre nuit encore... Quelques secondes à chaque fois, le temps d'une apparition, puis d'une disparition. Je n'osai en parler à personne, car on m'aurait cru fou, et je laissai mon apparition me troubler chaque nuit un peu plus. Mais un soir la femme resta plus longtemps que les fois dernières, et elle s'avança vers moi. Je ne savais quoi ressentir : de la peur ? de la joie ? Je levai le candélabre devant moi pour mieux la voir, elle était si belle.... Quand elle fut suffisamment proche, son parfum et son haleine m'enivrèrent et je ne pus résister... Et elle se mit à parler :

« Olivier, il faut que tu saches... Et je n'ai pas beaucoup de temps. Il faut que tu nous aides et que tu comprennes... Celui qui t'héberge n'est pas celui que tu crois... A la fin de chaque séjour de ses hôtes, il leur demande une photo d'eux pour la réception... Mais n'as-tu pas remarqué l'objet qui se trouve sur la réception ? C'est une urne et, bien que nous ne sachions pas comment il s'y prend exactement, le propriétaire l'utilise pour tuer puis dérober les âmes des personnes qui figurent sur les photos, nos âmes...mon âme... » Sa voix, si triste et en même temps si mélodieuse, me captivait. Elle reprit après une courte pause. « Quand elle est capturée, tout souvenir du vivant disparaît : notre image s'efface, ainsi que les souvenirs que nous avons partagés avec ceux que nous aimions. Ils ne nous connaissent plus ! Notre vie est supprimée. Ce rituel satanique lui permet de se nourrir de nos vies et de nos âmes pour retarder sa propre déchéance. Olivier, il faut que tu nous croies et que tu nous délivres... Je t'en supplie ! Nos âmes sont encore dans l'urne mais il ne va pas tarder à s'en servir...Alors tout espoir sera détruit ! Pour l'arrêter il faut que tu brises l'urne, tu es le seul qui puisse accomplir cet acte car toi tu as un corps. » Elle se tut, comme si elle n'osait continuer, me regarda droit dans les yeux et ajouta : « Et parce que tu as été choisi. Souviens-toi de cette expérience et de cette présence que tu as sentie. Il fallait que tu puisses nous voir ! Nos vies sont entre tes mains, sauve-nous !... »

Je ne savais que penser. Sur le coup, je criai et courus dans ma chambre. Je m'effondrai sur mon lit, mon corps tremblait et mes idées se bousculaient. Etais-je fou ? Ou cette expérience avait-elle modifié ma perception physique du monde ? Devais-je la croire ? Pouvais-je la chasser de mon esprit ?

Non, tout ceci n'était que le fruit de mon imagination. J'avais besoin de repos et je devais dormir.

 

Le matin, je me levai très tôt, vers six heures. Et elle était là. La femme ne cessait de m'appeler :

« Olivier ! Viens ! Crois-moi...» Elle semblait désespérée et insistait. « Je m'appelle Eléonore, ma vie est en train de disparaître. Mes proches m'ont oubliée. Mon nom a été gommé, mais j'ai existé ! » J'allai m'asseoir sur le canapé, je tentai de la chasser de la main, de l'oublier, je tentai de me persuader que ce n'était rien... rien d'autre que le fruit de mon imagination...mais non! Ce n'était pas rien! Je l'entendais!

Dans un mouvement de colère, je lui hurlai qu'elle était morte et qu'elle n'existait pas. Elle me regarda et disparut. Je décidai de prendre l'air pour me calmer un peu. Alors que je m'apprêtais à quitter l'hôtel, mon regard se dirigea vers les photos du hall. Et là!... un frisson me traversa tout le corps. Deux des visages avaient disparu! Je les avais vus la veille, je le savais, c'était deux hommes attablés qui souriaient. J'avais pensé en les voyant que j'aurais bien aimé être aussi heureux...Depuis quand avaient-ils disparu? Je m'approchai pour mieux voir, pour chercher encore. Oui! Ils avaient bien disparu...

Pendant toute la journée cela m'obséda. Je devais certainement être livide! Etais-je en train de rêver ou de devenir fou? A partir de maintenant, il me serait impossible de fermer l'½il. Je ne cessais de me poser des questions sur ma santé mentale.

J'errai toute la journée dans une sorte de brouillard, et la nuit suivante, je l'appelai... Eléonore... Je lui demandai pardon, je l'implorai de me donner la force d'affronter la vérité, et de me guider. Elle apparut au petit matin, elle me regarda et me sourit. Mon c½ur chavira. Pour elle, j'irais détruire l'urne.

 

Ce soir-là, je rentrai dans ma chambre après une longue journée passée au bord de la plage à rassembler mon courage, avec une seule idée en tête: aller parler au fameux propriétaire. Je me rendis dans son bureau pour découvrir si il était aussi satanique que le prétendait Eléonore. Je frappai à sa porte et il me pria d'entrer. On aurait dit qu'il m'attendait. L'urne se trouvait devant lui. Elle était comme Eléonore me l'avait décrite. Il y eut quelques secondes de silence. Je sentis que l'atmosphère était tendue. L'homme me regardait avec un sourire narquois. Il savait sûrement pourquoi j'étais venu. J'étais encore sur le pas de la porte lorsqu'il m'adressa enfin la parole:

«  - Alors Olivier, en forme? Bien dormi? Votre séjour vous repose ?, me demanda-t-il.

- Oui très bien, malgré quelques petits problèmes, la nuit, répondis-je.

- Alors, que me voulez-vous?

- Je ... Je suis...

- Vous êtes nerveux, je me trompe? »

Il savait, il savait tout ! je ne pouvais plus reculer, je devais l'affronter.

« - Je sais ce que vous faites, ce que vous faites pour avoir la vie éternelle, et c'est fini maintenant.

- Tiens donc..., dit-il, détendu.

- Vous n'êtes qu'un lâche, un peureux! Vous avez peur de la mort, m'écriai-je, comme enhardi par son arrogance.

- Comment ? hurla-t-il, moi, un peureux ? un lâche ? Et vous qui êtes-vous ? Que faites-vous pour survivre ? De quoi avez-vous peur ? Vous ne savez rien, alors taisez-vous !

- Oui mais moi je n'ai pas peur de la mort et je vais délivrer ces pauvres âmes que vous avez capturées dans votre fichue urne!

- Ah, vous êtes au courant...

- Oui et je sais qu'il faut la détruire.

- Je pense que ça ne va pas être possible! »

Il se leva soudainement, et dans un cri de rage, renversa le bureau à ses pieds. Il essaya de s'enfuir mais je bloquai la porte et sortis un couteau. Je ne sais comment je réussis à trouver le courage de viser le c½ur et de frapper... Mais rien... il était touché mais il ne vacillait pas...

« Je vous rappelle que pour me tuer il faut détruire l'urne », me lança-t-il en laissant échapper un rire sadique.

Ensuite il m'attrapa d'une main et essaya de m'étrangler en me plaquant contre le mur. Le visage de chacune de ses victimes apparut sur son visage. Il y avait autant de visages vieux que de jeunes mais ils conservaient l'expression de rage du propriétaire. Et à ce moment précis, Eléonore apparut et me guida. Je repoussai le propriétaire en lui mettant les doigts dans les yeux, il hurla et je le projetai contre un mur. Dans le même élan je me ruai sur l'urne et je la brisai! Immédiatement une gigantesque lumière s'échappa des débris et pendant un instant je pus apercevoir le visage d'Eléonore, souriant. Derrière moi le propriétaire était à genoux le visage levé au ciel. Il cria, ses membres s'atrophièrent, sa peau fondit, et il tomba en poussière. Et moi je m'évanouis.

Cela faisait quelques heures qu'il était mort quand je me retrouvai dans l'ambulance qui me conduisait à l'hôpital. Puis je me rendormis. Quand je rouvris les yeux, j'étais dans une chambre d'hôpital, et deux officiers de police étaient assis à côté de mon lit. Ils me demandèrent de leur raconter toute l'histoire. Ils avaient reçu un appel leur expliquant qu'un bruit terrible émanait de l'hôtel, et quand ils étaient arrivés, ils m'avaient trouvé inconscient. Des traces de lutte attestaient qu'il s'était produit quelque chose, mais quoi ? Ils avaient essayé de joindre le propriétaire - j'étais dans son bureau - mais ils n'avaient pu le trouver. Je leur racontai ma discussion avec le propriétaire jusqu'au moment où je me souvins de son visage, son visage qui changeait, son corps qui s'atrophiait et qui tombait en poussière. Je revis les visages de ceux qu'il avait emprisonnés, je revis des hommes âgés, d'autres plus jeunes, et celui d'Eléonore, Eléonore que j'aimais !

Que pouvais-je dire ? Avais-je rêvé ? Avais-je commis un meurtre ? Où était-elle ? Mon esprit était en elle et il était perdu ! Je fermai les yeux...

La police conclut que le propriétaire avait été victime d'un agresseur, que j'avais voulu intervenir pour le défendre mais que l'agresseur l'avait tué, m'avait assommé et avait de toute évidence emporté le corps pour le dissimuler.

Mais moi, je ne pensais qu'à elle. Pourquoi l'avais-je libérée ? je ne la reverrais jamais ! J'essayai de l'appeler mais en vain. Son souvenir avait été restauré mais moi, elle m'avait oublié ! Je l'aimais tant que j'aurais pu mourir pour elle.

J'allais souffrir toute ma vie...Je devais la retrouver, où qu'elle soit, corps ou esprit. Je devais la voir.

Non ! Je devais être fou. La police avait raison, j'avais surpris une agression et tout le reste n'était que le fruit de mon imagination.

Sers yeux d'or brillaient devant moi... Ils me guideraient.

Olivier Freaks

 

 

Mon cher Charles,

 

Les pages que vous venez de lire ont été écrites par un homme qui dit s'appeler Olivier Freaks.

Il les a écrites à ma demande, et sans aucune objection.

J'ai rencontré cet homme la semaine dernière : la police m'a appelé en urgence dans la nuit du mardi. Cet homme était assis à côté d'une tombe, la fameuse Eléonore, et il hurlait qu'il voulait s'enterrer pour la retrouver. Il criait désespérément « mais je l'aime ! », c'est d'ailleurs ce qui a alerté le voisinage.

Je l'ai interrogé durant un long moment et j'en ai déduit qu'il était maniaco-parano-dépressif. Je me vois alors obligé de vous adresser ce jeune homme qui est bien trop atteint pour que je puisse l'aider et vous laisse confirmer les symptômes que j'ai diagnostiqués.

Je vous laisse le temps d'étudier son récit avant de vous amener cet Olivier. Je le conduirai jeudi en huit si cela vous convient. Nous réglerons les détails par téléphone.

J'espère que ma venue sera l'occasion de nous retrouver également pour une partie de golf, et mon épouse serait ravie de passer quelques jours à Paris et de vous revoir, ainsi que Charlotte. Nous pourrions peut-être passer une soirée à la Comédie française. Cela fait si longtemps que nous n'avons pas pu nous voir tous les quatre !

A très bientôt donc,

Henri Laporte

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